Reprise d'un commentaire de Lezezze chez Marcocol



Sur ce sujet dont je savais qu'il plairait à Marcocol, j'ai beaucoup aimé l'intervention de Lezezze, car je l'ai trouvé non seulement très juste (Je suis parfaitement en phase avec son discours) mais, en plus, très bien écrit !

En plus... Paraît qu'il serait honoré que je le cite ! Alors... Tout l'honneur est pour moi !

Voici ce qu'a écrit Lezezze : 



(...)
Je voudrais quand même insister de nouveau sur le mauvais côté, qui existe aussi, et revenir sur l'idée de pétanque pagnolesque. Bien sûr, je me suis aussi régalé dans ma jeunesse de ces parties de "tchatche" entre grands, en marge des concours officiels, que ce soit aux 3 jours de St-Pierre ou aux Quinconces de Bordeaux, et aussi des histoires plus ou moins "légendées" que rapportaient ceux qui pouvaient aller du côté de Paris ou Marseille. Mais mettre en avant ce côté folklore, qu'exprime bien la scène avec R Castel, peut cacher une autre réalité, bien plus triste, celle dont parle G. Gaillard, celle de l'intimidation plus ou moins physique, à 20 ou 30 contre 2 ou 3, parce que la pétanque c'est aussi l'argent qu'il y a au bout et, surtout, une culture du caïdat, où celui qui perd n'est plus rien dans son entourage. Alors tout est bon pour "gagner", mais il ne faut surtout pas que l'adversaire abandonne, il faut qu'il perde. Il y a cette dimension de domination dans tous les sports, c'est inhérent à la compétition, mais si sport pétanque il y a un jour, vu la nature de l'affrontement, c'est qu'on aura construit une culture de la pétanque, dans laquelle la domination ne passera plus par les paroles, gestes, etc. En NBA, par exemple, les basketteurs ne s'insultent pas comme au foot, parce que la moindre mauvaise parole y est gravement sanctionnée.
Pour en revenir à l'interview, OK sur la camaraderie, même s'il y a encore quelques rares brebis égarées en vétérans, OK sur l'élite, etc., tout ça est très bien exprimé en peu de mots, mais je mettrais un bémol sur le respect dans la pétanque pagnolesque, qui n'était qu'entre quelques "parrains", qui respectaient beaucoup moins les "petits." C'est comme ça que mon vécu me fait voir les choses, qui sont un peu les mêmes à tous les niveaux, entre ego des uns et jalousie des autres. Mais peut-être ne vois-je trop que le mauvais côté desdites choses.

Il y a plusieurs idées extrêmement pertinentes  dans ce texte !
- Le jeu d'intimidation et même de nomination... Parfois, et pas qu'en pétanque, j'ai la sensation que l'Homme se comporte comme les animaux de meutes ! Il y a les dominants et les dominés... Les dominés adulant ceux qui leur sont "supérieurs" ! En gagnant à la pétanque, il y a un changement se stature ! On entre dans le clan des "supérieurs" ! On est plus respecté... Bref... C'est un autre effet troupeau qu'on ressent ! Et il est juste que l'intimidation permet d'atteindre ce haut de hiérarchie... Autant le dire... Moi... Ce me fait surtout rigoler ! Car ni je n'adule, ni je manque de respect... Je ne fréquente QUE des Hommes !
- Je suis entièrement d'accord sur la critique de la pétanque d'antan ! La domination se passait autrement mais elle se passait... Et Lezezze l'a parfaitement décrite ! C'est pour ça que je n'ai aucune nostalgie !

Bravo Lezezze pour ces remarques pleines d'à propos... Ecoutons les anciens qui ont le même discours !

@++
Sougil - Fût tout triste

Commentaires

Anonyme a dit…
Bonjour,

Quand le net emporte tant de commentaires et sujets intéressants,il ne peut que séduire.

Le témoignage de Macari est aussi révélateur.

Mais on sait que les poètes ne se laissent pas si facilement intimidés.Ils sont souvent dans une autre dimension...

Merci pour ce complément à vous deux et cette coopération par delà les claviers.


http://marcocol.skyrock.com/