Me (re)voila vainqueur de Championnat du Maine et Loire Tête à tête !

 Un « écrivain », ça écrit !

Merci à Lydie pour cette photo !


Après avoir remporté le championnat doublette du Maine et Loire avec mon (vieux !) compère Didier Bertin, j’ai écrit qu’on l’avait gagné, surtout grâce à lui. Ce weekend, j’ai remporté le championnat Tête à tête du Maine et Loire, encore sur mes terres, à Cholet, et… je crois… je pense… que, cette fois, c’est surtout grâce à moi !

C’est donc un doublé cette année ! Encore 12 parties jouées ce weekend !

Pour mes 50 ans (je suis de 1972), qui correspond aussi à l’âge de mon club, le Cholet Pétanque Club, je viens de m’offrir deux beaux cadeaux, et par la même occasion, deux titres supplémentaires à mon club ! Emmanuel Macron n’a pas manqué de m’appeler pour me féliciter ! Je l’en remercie !


Bien sûr, je remercie également, mon Club, le CPC, le CAEB (et la famille Guicastro) à l’organisation, le comité et les arbitres (qui en ont reçus plein la g… - je parle de la flotte qui nous est tombée du ciel !).


Mais aussi… Car on ne peut bien jouer à la pétanque, si on n’est pas bien dans sa tête, je remercie (encore et toujours) ma Miss… mais aussi les membres de mon boulot – la société MIV : Collègues et Boss : Jean-Michel Bénéteau ! Je m’éclate autant à mon travail qu’à la pétanque, c’est une vraie chance !


Alors…


Parler de l’aventure qu’est une victoire en championnat n’est pas simple ! Car c’est une aventure ! Je vais essayer de décrire la chose… du mieux que je peux !


Tout d’abord mentalement : en ce qui me concerne, c’est un truc assez incroyable ! Le samedi matin quand on commence, je mets mon cerveau sur Off ! Je me consacre plus qu’au jeu, les sensations, la technique, la tactique, les adversaires, les conditions, bref… je me mets en mode pétanque et deviens totalement imperméable (ce qui, avec les conditions météos qu’on a eu, est un avantage)  ! C’est d’ailleurs pour ça, que l’adversaire, qui qu’il soit, quoi qu’il fasse ou dise, m’importe peu. Je suis, surtout et avant tout sur « mon jeu ».

Et je reste en mode pétanque tout au long de la compétition. Ou, autrement dit, je reste en mode compétition, tout le long… de la compétition ! Soit... deux jours durant !

Puis… Chose incroyable (pour certains… euh… même un peu pour moi je vous rassure)… je gagne (enfin là c’est arrivé deux fois cette année) !


Et là… c’est une irruption cérébrale ! C’est-à-dire que toutes les portes que j’avais fermé dans mon cerveau s’ouvrent, et je me retrouve submergé de pensées et d’émotions ! Autant dire, que la première (voire quelques-unes) nuit suivante est extrêmement compliquée ! on dort… éveillé ! On revoit tout, on revit tout, on rejoue tout, on émotionne tout… c’est pour ça que les jours suivants le « juste après », je me retrouve à fleur de peau ! Et notamment, émotionnellement, lorsque je dois décrire ce que j’ai fait et vécu… Bref… Mentalement, c’est un peu comme revivre sa puberté en 48 heures !


Voilà… C’est comme ça que je décrirais « la chose » ! Cet effort mental est extrêmement prenant et, bien sûr, fatigant ! C’est pour ça que, peut-être, il peut m’arriver, parfois, de fatiguer plus que d’autres (?). Par contre, pour peu que je sois bien… je peux, je pense, battre tout le monde ! (et ce n’est pas prétentieux du tout ce que j’affirme là… c’est juste que… je le sais). Mais, et c’est pour ça que je ne me suis jamais dit ou prétendu « bon joueur », je ne suis pas tout le temps bien ! Ce qui fait, donc, de moi un joueur très irrégulier ! Un bon joueur doit être régulier ! Mais quand je suis bien… je peux, ponctuellement, accomplir ce genre de petits exploits ! Finalement, la clé qu’il faudrait que je trouve c’est celle-ci : être tout le temps bien ! Je sais qu’en ce qui me concerne, beaucoup vient du physique… Quand je suis fatigué, c’est difficile !


Bref… c’était juste pour parler de mon « expérience » personnelle.


Ce championnat individuel maintenant : le samedi, au qualificatif secteur… je suis très bien ! Je suis au tir… Surtout ! Terrain « du haut » sélectif, comme j’aime ! Il faut bien jouer… A la cinquième partie, qualificative pour le lendemain (64 joueurs du département étaient retenus au total), je dois (ou aurais dû) perdre… c’est, car il en faut toujours au moins une, la partie charnière (Mael, si tu nous écoutes !). Je la gagne finalement par trois belles frappes à dix pas (mais en ayant manqué trois gagnes avant !)…


Le lendemain matin : très belle poule. Jérôme Greffier (plusieurs participations aux France) d’entrée. Je me défends comme je peux (souvent difficile la première du matin pour moi). Jérôme, dans son mode mitraillette habituel me fracasse les boules. Comme c’est quelqu’un d’extrêmement sympathique, on échange un peu au cours de la partie. On plaisante, on joue… dur ! Je suis moins au tir que la veille mais très bien au point (ça sera le cas tout du long le dimanche). Je me défends donc… mais finis par rendre les armes à 12. Belle partie !

Je gagne la suivante puis rejoue Jérôme.


Il est un peu moins bien au tir en début de partie. J’en profite pour prendre le large. Il retrouve son AK47 ensuite (me faisant un ciseau pour ne pas perdre à un moment !). A 12-9, je viens de marquer et j’envoie le but. Coup de sifflet de l’arbitre ! 12 h30 ! Pause déjeuner. Toujours sur le ton de la plaisanterie, je dis à mon adversaire, avant d’envoyer ma première : « Moi, au moins je rejouerai cet après-midi ! ». Il me répond : « Faudrait que j’en marque 3, on partirait manger à 12-12 ! ». Mais, par ma qualité d’appoint surtout, je le gagne finalement sur cette mène à 9.


Les parties s’enchaînent ensuite. Je fais très beau jeu, surtout au point ! Je l’ai toujours dit, le tête à tête est un jeu de pointeur ! Le dimanche, je pense qu’environ 85/90 % de mes boules ont été jouées au point. Mais, évidemment, il a fallu en tirer quelques-unes dans les 10/15 % restantes !


1/4 de finale contre Thomas, de mon club. Changement de terrain : on joue, à présent « en bas », sur un terrain beaucoup plus aléatoire au point (ça ne m’avantage pas). Je fais très gros début de partie, ce qui me permet de prendre le large. Un petit coup de mou ensuite… Mais je gagne quand même.


Intermède anti alcoolémie : on souffle dans le ballon ! (il parait que ça avait été annoncé au micro… ) Tout le monde est négatif !


1/2 contre, un partenaire habituel, de mon club encore : Lionel (qui lui, s’était en plus fait testé les boules), avec qui je suis déjà allé au partage d’un national. 2-3 au score puis… énorme orage. On fait une pause d’une vingtaine de minutes. On nous oblige à reprendre malgré une pluie drue, et, surtout, de gros éclairs et du tonnerre. Pas prudent du tout ! Etonnement je tire bien sous l’eau (ce n’est pas dans mes habitudes), et…. Je gagne à 6, dans ces conditions dantesques.


Je profite d’avoir une partie d’avance et de jouer à domicile pour vite fait aller me changer !


Je reviens juste à la fin de la deuxième demi-finale. Je jouerai contre Gaylord. Fameux joueur qui nous vient du Mans et au Palmarès long comme… mon bras !


Je commence plutôt mal… et surtout je n’arrive pas à trouver MA concentration. Je me découvre un peu (il ne pleuvait plus et j’avais trop d’épaisseurs) … je rate des occasions… je bricole… puis à 4-9 je chope enfin MA concentration… Je commence à mieux jouer et surtout je retrouve d’excellentes sensations au tir, comme jamais je n’en avais eu depuis le dimanche. Je continue à bien pointer. Je fais, à présent gros jeu. On se retrouve à 10 – 10. Je pointe ma première, plutôt belle. Il pointe et le gagne juste derrière le but à 10 pas. Et là… je me dis : je vais faire deux carreaux pour gagner ! (Vraiment… C’est ce qui m’a traversé l’esprit…). Je tire… Carreau ! Il pointe et en casse un. Il repointe (à peine, le jeu je trouve) mais vient le gagner derrière le but ! Très bien joué. Si je fais carreau et avec la position du but décalée, s’il bouge sur la gauche, je peux gagner ! Ça fait beaucoup de « si », mais je suis persuadé que je peux le faire ! Je tire… Carreau net ! Mais je pince trop le but… qui sort !


Je marque un point la mène suivante… 11-10


J’envoie le but à 10 pas encore. Je pointe la première à 20 à droite du but. Il tire et manque. Il pointe et le perd assez loin, puis repointe et bien à 20 à droite la mienne. Je pointe… bien ! Je crois gagner sur cette boule ! Mais, à l’approche du but, ma boule se couche sur la gauche… je le perds de 2 cm !


Je sors du rond en souriant… me voilà, encore, en finale d’un championnat avec un tir à la gagne… Pas facile ! 10 pas, ma boule plutôt proche de la sienne…


La suite… vous la connaissez !


Puis l’instant d’après…

J’ai du mal à réaliser ce que je viens d’accomplir en fait…


Puis me portes mentales se réouvrent !


@++

Sougil – 12 travaux de reculs


Commentaires

Doms tirot a dit…
Bravo champion....superbes explications de tes rencontres
Anonyme a dit…
Sincères félicitations Gilles !!

Tu le mérites amplement.
C'est énorme ce que tu viens de faire. Ta force mentale a fait la différence tout au long de ces 2 Championnats. Tes routines sont certainement bien visées maintenant. Travailler sur l'imagerie mentale à présent, serait un sacré plus pour fixer tous ces Coups gagnants.
Savoure ces instants magiques,
Et en route pour ces 2 Championnats de France, avec nous espérons que tu auras de nouveau de belles sensations.
Encore Félicitations !
Jean-François
Coco a dit…
Bravo Gilles, tu as fait comme dans ton livre et tu as gagné, ça va devenir un best-seller 😉
Qu’en termes choisis ces choses-là sont dites. Bravo Gilles pour ces deux perfs exceptionnelles. Et merci de nous les faire vivre de l’intérieur. Tu as aussi ce talent là de transmettre les vibrations des multiples émotions que tu as traversées au long de ces deux jours de compétition. Et c’est un bonheur que de les revivre avec toi. Tu es transparent, honnête, droit et simple. Or la simplicité est la marque des Grands. La technique s’étudie et s’expérimente, la régularité s’entraine, quant à l’état de grâce, c’est une bénédiction rare et chère. Elle était pour toi ce week-end là et c’est juste car tu le vaux (vache cochon) bien. A cœur vaillant…Bonne m…pour le France. Relis ton livre, il inclut le secret pour faire des carreaux !
Clément